“C’est un nouveau jour dans le village et vous êtes une vilaine oie.”
Car oui, le but du jeu est bel et bien de faire des bêtises, plein de bêtises. Dans Untitled Goose Game vous êtes une oie et une liste d’actions à réaliser vous est proposée. Certaines sont évidentes comme “mettre le râteau du jardinier dans l’étang” et d’autres plus vagues comme “faire acheter à quelqu’un ses propres affaires”. Il faudra vous creuser votre cervelle d’oiseau pour accomplir toutes ces âneries : le sens de l’observation, la créativité, la furtivité et un bon sens du timing seront essentiels pour réaliser les objectifs dans le jeu.
Vous l’avez compris, derrière un style visuel élégant et un personnage plutôt mignon se cache en fait un malicieux jeu d’infiltration à haut potentiel comique, très inspiré de l’humour visuel de Chaplin ou Laurel & Hardy.
Si vous deveniez une oie le temps d’une journée que feriez-vous ? Le studio House House a décidé que vous seriez une oie prête à semer le chaos autour de vous et décidée à faire passer la pire journée à tout le voisinage.

Nul n’est au-dessus de l’oie
Vous avez à votre disposition tout l’attirail d’une oie standard : courir pour éviter de vous faire voler dans les plumes, battre des ailes majestueusement, baisser la tête pour ne pas se faire remarquer, et le meilleur pour la fin : vous pouvez cacarder pour faire entendre votre voix. Vous ne pourrez pas utiliser votre bec pour pincer les humains, mais vous pourrez attraper des objets avec. Une fois accomplies toutes les bêtises de la première zone, qui est le potager, vous ouvrirez l’accès à la seconde zone, la grand-rue, et ainsi de suite.
Faire des bêtises à l’adolescence c’est enfin le moyen d’élargir le cadre des règles de l’enfant qu’on n’est plus pour atteindre le nouveau cadre plus vaste de ce qu’on peut faire en tant qu’adulte et de ce qui reste malgré tout interdit.

Prises de bec autour de la manette
Certaines bêtises vous donneront du fil à retordre, pour comprendre ce qu’il faut faire et pour l’accomplir, alors profitez-en pour semer le chaos ensemble. On n’est jamais trop pour cacarder sur les honnêtes gens.
Les bêtises, si ce n’est un des grands plaisirs de la vie, est au moins une tentation persistante. Faire des bêtises, sortir du cadre, c’est aussi une transgression qui permet l’apprentissage des règles de la vie ensemble. Faire des bêtises à l’adolescence c’est enfin le moyen d’élargir le cadre des règles de l’enfant qu’on n’est plus pour atteindre le nouveau cadre plus vaste de ce qu’on peut faire en tant qu’adulte et de ce qui reste malgré tout interdit.
Pourquoi fait-on des bêtises ? Quels bêtises nous plaisent le plus ? Est-ce que les adultes font des bêtises aussi ? Quels règles on choisit de ne pas (toujours) suivre ? Voilà quelques pistes pour discuter en jouant à Untitled Goose Game. C’est pour ces réflexions riches que ce titre parle autant aux enfants qu’aux parents.

Pourquoi on aime ?
Les oies sont souvent des animaux craints mais pas haïs comme peuvent l’être les serpents ou les araignées. En tout cas c’est le premier jeu où on peut incarner cet animal qui est déjà devenu un emblème de rébellion. Le jeu est assez libre, on peut expérimenter plein de choses, analyser et améliorer nos idées, par l’observation et la déduction. Et de nouvelles bêtises se débloquent une fois qu’on les a toutes faites.
Et puis tout simplement : semer le chaos sous couvert d’être une mignonne petite oie ne manque pas d’intérêt. Rien que pour ça on lui décerne la palme !

Disponible sur PC, Mac, Switch, PS4 et Xbox One. Environ 16€. À partir de 8 ans.
À propos de l\'auteur·trice
Formateur, intervenant et animateur, notamment pour l’association Fréquence Écoles, Gaulthier Gomes-Léal est le spécialiste des jeux vidéo qu’il maîtrise à la perfection, autant du point de vue technique que ludique. Également spécialisé dans le domaine la création audiovisuelle et informatique, suite à des études en communication et en informatique, il produit de nombreux contenus vidéos de son domaine de prédilection. Il a eu de nombreuses casquettes qui lui permettent d’être polyvalent, en effet, il a notamment été photographe, éducateur nature, réalisateur, animateur jeunesse et créateur de jeux vidéo.