Tik Tok, l’application utilisée en France par 45,7% des 10-13 ans, vient de lancer à destination de ses utilisateur·rice·s britanniques un mode Sécurité Familiale. Il permet aux parents de fixer certaines limites aux usages de leurs enfants. Notamment en termes de temps passé et de possibilité d’échanges directs avec des tiers.
Pour celles et ceux qui ne le sauraient pas, Tik Tok est un réseau social chinois permettant de produire et partager de courtes vidéos. En utilisant, le cas échéant, la batterie d’effets spéciaux accessibles dans l’application. 8,2 milliards de vidéos y sont visionnées chaque mois. Les femmes et les jeunes y sont majoritaires.
Sur Tik Tok, ce mode familial sécurisé va théoriquement répondre aux inquiétudes que suscitent les médias sociaux chez les parent. C’est à dire le temps et la mauvaise rencontre. Un tel dispositif renforcera les capacités de contrôle et d’accompagnement des parents qui ont une approche proactive de l’éducation numérique de leurs enfants. Mais sera t’il compréhensible, accessible et acceptable pour celles et ceux qui sont plus rétifs ?
En tout état de cause, ce Family Safety Mode ne saurait remplacer les indispensables échanges familiaux autour des attentes, besoins et limites des enfants dans les environnements numériques.
Nos collègues parents britanniques vont-ils s’emparer de cet outil ? A t’il été conçu pour qu’ils soient en mesure d’appliquer simplement les paramètres de leurs choix ? Quels seront leurs choix ?
Et vous, que ferez-vous lorsque la fonctionnalité sera disponible en France ?
À propos de l\'auteur·trice
Médiateur et formateur pour l’association Fréquence Ecoles, Christophe Doré se déplace dans les structures éducatives auprès des enfants, ados, parents et encadrants pour les guider dans les mondes numériques. Professionnel de la veille stratégique, c’est grâce à lui que les sources avec lesquelles sont écrits les contenus dans le Super Média seront toujours les plus récentes et les plus intéressantes. Également journaliste et consultant spécialiste de la presse écrite et des réseaux sociaux, Christophe puise ses questionnements dans son expérience de papa de deux enfants en cours de connexion.