Bienvenue sur la Foire aux questions du Super Média, c’est ici que nous répondrons aux interrogations, angoisses et remarques que vous, parents rencontrez face au numérique et vos ados/ enfants. La rédaction du Super Média vous répond sur cette page où vous trouverez des réponses, des pistes de réflexion mais aussi des ressources pour mieux vivre le numérique au quotidien. N’hésitez pas à nous interpeller sur les réseaux sociaux pour poser vos questions !
Précisions : notre but n’est pas d’apporter des réponses toutes faites et gravées dans le marbre, nous n’avons pas non plus la réponse parfaite aux problèmes que vous pouvez rencontrer, nous tenterons plutôt de vous orienter vers des pistes, des réflexions ou des ressources externes.
N’hésitez pas à nous poser vos questions sur nos réseaux sociaux ou par mail à marie@frequence-ecoles.org et angelablachere@frequence-ecoles.org
L’approche “compétences” est effectivement plus efficace que l’approche “âge” pour répondre à cette question, car tous les enfants ne grandissent pas à la même vitesse et n’assimilent pas les savoir-être dans le même ordre !
Avant de songer à supprimer des limites de temps définies en famille, la première étape peut viser à atteindre l’autonomie dans le cadre d’une enveloppe de temps plus générale, par exemple hebdomadaire.
Si vous décidez par exemple d’autoriser un⋅e enfant de 12 ans à passer 10h par semaine seul⋅e et qu’il/elle consomme son enveloppe sur les trois premiers jours, c’est qu’il/elle n’est manifestement pas encore prêt⋅e à auto-réguler ses pratiques numériques.
L’approche consistant à tester de nouveaux droits (et devoirs !) est particulièrement adaptée, car elle favorise :
– les échanges entre parents et enfants ;
– la prise en compte des attentes et besoins de toutes et tous ;
– la prise en compte par les enfants des conséquences objectives de pratiques mal maîtrisées.
En fonction des choix que des enfants et adolescent⋅es seront amené⋅es à faire dans ce cadre (plus de temps de jeu vidéo ou plus de temps de réseaux sociaux ?), les parents pourront en outre mieux connaître et comprendre les besoins de leurs rejetons et adapter le degré d’autonomie accordé dans l’un ou l’autre environnement.
Les solutions logicielles que l’on désigne couramment comme contrôle parental portent bien mal leur nom. Comme l’intitulé l’indique, le contrôle parental devrait être exercé par les parents / tuteur⋅trices, et s’apparenter à un accompagnement bienveillant plutôt qu’à une surveillance.
Mais il y a évidemment des situations où un adulte n’a pas le temps ou l’énergie nécessaire pour exercer la nécessaire surveillance des usages numériques des enfants. Pour ne pas être contraint d’interdire purement et simplement les usages numériques en absence du parent, certains dispositifs peuvent rassurer les parents inquièt⋅es.
Les applications de contrôle parental qui permettent de mesurer et de modifier le temps consacré à UNE activité semblent préférables à celles qui ne font aucune différence entre les diverses activités.
Ceux qui permettent aux parents d’ajuster en temps réel le crédit-temps de leurs enfants pour tenir compte de la situation ou des besoins peuvent contribuer à alimenter les échanges autour des activités connectées.
Mais en tout état de cause, un système algorithmique de contrôle parental ne remplacera jamais les interactions parents / enfants, et c’est le risque de voir des parents opter pour le contrôle parental en se désinvestissant de l’accompagnement de leurs enfants qui nous fait généralement mésestimer ce genre de dispositifs.
RESSOURCES :
> Mytwiga joue le contrepied des contrôles parentaux. Cette approche d’éducation au numérique (parent et enfant) à pour objectif d’autonomiser et cultiver l’enfant.
Les parents d’aujourd’hui peuvent malheureusement partir du principe que leurs enfants seront un jour confrontés à des contenus inappropriés : violence, pornographie, sexisme, racisme, etc. Dès lors, il n’est pas réellement envisageable de les en préserver sans en même temps les couper du monde. Il y a cependant deux phases pendant lesquelles vous pouvez, et devriez, intervenir :
AVANT : en préparant l’arrivée dans un nouvel environnement médiatico-numérique en posant des questions : quels programmes télévisés souhaiterais-tu regarder ? pourquoi ? sur telle chaîne ? sur les réseaux sociaux, qui s’adresse à toi ? que sont les notifications, quand et pourquoi en recevras-tu ? à quoi sert la publicité, etc… L’idée est bien évidemment de lui permettre de distinguer réalité et fiction, informations et divertissements, de l’avertir des outrances, de la satire, des stéréotypes, et l’informer des outils et attitudes qu’il peut adopter en fonction des circonstances.
APRES : lorsque votre enfant / (pré-)adolescent⋅es sera confronté⋅e à un contenu inapproprié, il ne s’adressera à vous que si vous avez au préalable vous-même évoqué de façon explicite les problèmes qu’il pourrait rencontrer, leurs conséquences potentielles et votre disponibilité pour l’écouter et l’accompagner…
RESSOURCES :
• Ce site décrypte les films en fonction de ce que cela peut impliquer sur le spectateur et la spectatrice.
• Cette vidéo de Yann Leroux, docteur en psychologie et auteur du site psyetgeek.com, pour mieux comprendre le développement psycho-social des enfants et des ados à travers les jeux vidéo.
• Les petites causeries numériques (podcast jeu vidéo) dont un sur la violence.
Un sujet peut devenir “de santé publique” si suffisamment de personnes estiment que c’est le cas, aussi la position de Fréquence Écoles n’a que peu d ‘impact quant au fait que le mélange écrans / petite-enfance soit considéré comme un sujet de santé publique .
Cependant nous vous conseillons cette vidéo ou Elodie Bruyas, educatrice de jeunes enfants et responsable d’une crèche et d’un relai d’assistantes maternelles, nous explique en quoi consiste l’accompagnement de parents de jeunes enfants en matière de numérique.
